vendredi 30 septembre 2011

J'ai matté un OVNI... sur Arté...

Hier soir ou plutôt, tôt ce matin je suis tombée sur une petite perle du cinéma turc, en même temps je doute qu'il y ait beaucoup de truc Turc (AhAhAh... c'était pas voulu hein...) que je connaisse à part l'histoire de la cathédrale Ste Sophie de Constantinople devenue à l'heure actuelle grande mosquée d'Istanbul, mais là n'est pas le sujet, je vous en reparlerais plus tard...

Donc reviendons à nos moutons ! Je voulais vous parler de G.O.R.A, un film d'un réalisateur turc du nom imprononçable de Ömer Faruk Sorak. C'est juste du grand n'importe quoi turc de SF avec des clins d'oeil à d'autres films bien célèbres tels que "le Cinquième élément" et autres kitcheries dans le même style.

Le pitch : 
Un vendeur de tapis turc se nommant Arif et accessoirement vendeur de photomontages pérraves d'ovnis, se retrouve bien malgrès lui enlevé par des extra-terrestres pour être emprisonné sur Gora, une planète avec des gens déguisés comme c'est pas permis. Il y rencontre Bob Marley Faruk ancien cinéaste de film porno qui s'est recyclé dans la SF avant de finir cuisto pour la jaule de la planète Gora, ainsi que 11 autres humains étrangers enlevés eux aussi... Il essaye de s'échapper mais ça foire forcément sinon ce ne serait pas une comédie.

C'est effectivement une comédie, c'est burlesque, une sorte de Kébab de la SF, c'est pas trop prétentieux, les effets sont tous pourris, les dialogues valent leurs pesant de cacahouètes.
Je ne dirais pas que c'est du Audiard mais c'est pas loin... Une sorte de soupe au choux à l'harissa quelque part. 

Bref j'ai beaucoup ri et je vous le conseille vivement si vous aimez les détournements !

Le petit trailer :
 

Ma bibliothèque est trop petite...

Je suis une inconditionnelle indécrottable de BDs. Je lis parfois des livres sans images mais vraiment mon truc ce sont les BDs.

En fait si vous me mettez dans un rayon de BD, ben vous pouvez aller faire pipi, faire vos emplettes de votre coté, vous pouvez même m'oublier je m'en fou car vous arriverez pas à me décoller des rayons... 

C'est très simple : je prends 10 fois plus de plaisir à me dégoter une BD ou un livre d'illustrations que de me dénicher une belle paire de pompes (et boudiou que j'aime les grolles ! )

Toujours est-il que je commence par aller chercher dans les séries qui me manquent quite à soûler le vendeur pour me trouver le tome manquant, dans le rayon BD "traditionnel", après avoir trouvé, je vais lorgner du coté des petites éditions style l'Association, ou encore Les Requins Marteaux, même des petits auteurs inconnus au bataillon, je prends le temps pour me faire une idée du contenu, la forme (j'aime bien les formats originaux) et voir si graphiquement ça m'intéresse !

Un petit exemple (merci Moussif qui nous l'a chaudement recommandé ! )

Après avoir fait mon petit tour chez les petits éditeurs, je vais faire un tour chez Poisson Pilote pour les Riad Sattouf et autres Lewis Trondheim, Bouzard, Aranega et chez  Fluide Glacial pour retrouver des auteurs que je lisais ado. Mais j'en achète moins bien que je sois toujours autant fan de Moerell (paix à son âme), de Goossens de Julien & Mo\CDM. Les éditions Delcourt avec leur collection Shampooing qui éditent Boulet, Trondheim...


Pour finir mes emplettes, je finis au rayon manga... et là c'est la catastrophe : 

Je me bâfre tellement vite ces lectures "poubelles" qu'il m'arrive de m'acheter certains tomes en double... ou de me planter : j'ai acheté le tome 9 de Gunnm Last Order alors que je n'avais pas les tomes 6, 7 et 8, j'ai enfin compris pourquoi l'histoire se barrait en couille quand j'ai rangé le bouquin.

Dans le même style j'ai réussi à me payer 1 Death Note en trop (il n'y a pourtant que 12 tomes, comme quoi je suis pas vraiment douée), j'ai aussi pas mal de One Piece en double.

Vous avez dans ce petit message une bonne grosse partie de mes lectures BDs préférées mais cette liste est exhaustive et finalement assez courte, la suite dans un prochain billet !

Le plus beau plan séquence du monde !

Merci Riad Sattouf !

jeudi 29 septembre 2011

A Dada sur mon bidet... quand il prout il fait un pet...

Alors là, mes aïeux, je me lance dans un grand n'importe quoi ! Ça va pas être simple à expliquer mais en même temps ça n'a pas besoin de beaucoup d'explications !

Je voulais juste vous présenter le mouvement Dada ou Dadaïsme. Finalement le titre de l'article résume parfaitement ce petit mouvement artistique du début du XXème siècle.

Pour faire simple, c'est une mise à plat de toutes les conventions philosophiques, idéologiques, politiques et conceptuelles de l'art... Bref, un bien gros bourdel !

Le principe c'est le retour à l'enfance : essayez de vous rappeler comment vous appeliez votre monture en poil de moumoute synthétique que vous chevauchiez avec allégresse...

Votre Dada !

Ben pour certains artistes de cette époque c'était pareil. Grosso merdo c'est ce qu'on peut appeler actuellement une régression infantile !

Durant cette période (fin de première guerre mondiale et entre-deux guerre), le moral des artistes est un peu entaché par la censure, et comme ces artistes sont des sales gosses, ben ils se gênent pas pour faire des caprices !

Dans la clique, on retrouvera les deux plus turbulents Marcel Duchamp et Francis Picabia, au niveau de la littérature, c'est Louis Aragon, au niveau photo et cinoche Man Ray... J'en passe et des meilleurs. Bref, ils sont sacrément nombreux à adhérer à ce mouvement pour bien péter la tronche aux codes établis !

La nouveauté dans le bousin c'est l'idée de génie du ready-made ! Et qui qui n'a trouvé le concept ? Je vous le donne en 1000... Mon poto Marcel Duchamps :

"- Bon qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre de tout ce merdier que j'ai accumulé dans mon grenier ? Je peux quand même pas tout jeter bourdel... Je suis trop sensible et nostalgique... bien que vulgaire mais fleur-bleue quand même...

- (sa femme) : Ben t'as qu'à te faire des bourses en or en les refourgant à un endimanché du musée, ça nous évitera de bouffer des pâtes à l'eau jusqu'à la fin de nos jours !"

(NDLA : les femmes participaient activement au projet Dada de l'époque, une sorte d'émancipation avant l'heure...mmm'voyez....)

"- T'es futée ma bonne Suzanne ! Je vais commencer par bricoler la vieille roue de vélo sur ce tabouret pourri tout bancale, histoire de faire passer un peu la pilule, je dirais que c'est un ready-made assisté, donc un objet détourné de sa fonction avec un petit coup de mimines pour pas que ça choque trop non plus...Et hop, à nous les pépètes !"
Et hop ! le concept de l'objet devenant "objet d'art" naît, et en plus il bouge. C'est pas beau le progrès ? Ça a donné ça :


Fort de son gros piège à couillon pour amateur d'art, le Marcel n'y va pas de main morte. Il plombe l'image du musée et impose une pissotière en l'intitulant "Fontaine". Il ne signe pas de son vrai nom : il utilise un pseudonyme : R.Mutt pour ne pas asseoir cette oeuvre précise sur sa notoriété d'artiste déjà célèbre du "nu descendant l'escalier" (oeuvre cubiste pour laquelle il est mondialement reconnu).

Bien évidemment, cette "fontaine" n'a jamais été exposée à l'époque parce que trop scandaleuse.

Ni une, ni deux le père Duchamps en fait la presse, s'insurge contre ces couillons d'amateurs d'art qui n'ont rien compris à son concept, et dénonce l'hypocrisie de ceux-ci.

Finalement, cette fontaine sera reproduite pour être exposée beaucoup plus tard. C'est le début de la reproduction en série qui sera plus tard réutilisée par Andy Wahrol, oui le droguay du Pop'art !

J'espère que vous comprenez maintenant pourquoi Marcel Duchamp est mon artiste préféré.

Tout simplement, parce qu'à mes yeux, c'est un des artistes les plus complets autant sur le plan technique que sur le plan conceptuel. Il a permis le cassage de gueule des idées préconçues que la plus part des gens ont sur l'art : un milieu fermé, hermétique, élitiste et hautain.

Ce monsieur a remis les pendules à l'heure et a aussi permis une autre vision très ironique de sa condition d'artiste. Il a volontairement démontré que n'importe qui pouvait être artiste à la seule condition d'avoir un esprit libre de tout carcan idéologique, et que finalement, rester simple c'est la meilleure option !

Il dit qu'il voit pas le rapport ...

Dans ce petit titre de billet, je fais référence à la Cité de la Peur avec un dialogue au téléphone entre Serge Karamazof (interprété par Alain Chabat) et Odile Deray (interprétée par Chantal Lauby). Alors pourquoi vous allez me dire ? Ben tout simplement pour me présenter un peu quand même...

J'aime l'absurdité et le non-sens, je me suis un peu construite sur ce principe.

La preuve : avant je dessinais, maintenant je repère les veines des gens...

Quand j'étais petite je voulais être coiffeuse ou maîtresse d'école, comme toutes les filles de 5 ans je pense... C'est quand j'ai commencé à apprendre à lire que ça s'est corsé. Je voulais être dessinatrice de BDs, ou chirurgienne. J'étais fascinée par les images dans les encyclopédies médicales qui trainaient dans la bibliothèque de mes parents et j'ai vraiment appris à lire en lisant les Cubitus, Léonard Génie et autres Boule & Bill... J'étais une petite fille sage qui décalquait les personnages de ses BDs préférés et essayait vainement de les recopier à main levée...

Vers mes 14 ans, on nous a demandé de nous orienter à l'école. Je savais déjà ce que je voulais faire : architecte ou chirurgien. Etant donner que j'étais une ado plutôt flemmarde, j'ai vu de suite que je pourrais jamais faire 8 années minimum derrière le bac pour opérer des gens. J'ai donc pris l'option bout de bois et je suis partie dans les Arts Appliqués, un petit tour à Angoulême pour la BDs et pour finir aux Arts Déco de Strasbourg pour faire un peu d'illustration didactique et médicale. 

C'est bien jouli tout ça mais ça ne m'a jamais nourri et je me suis rendue compte bien vite que j'étais finalement très douée mais pas assez pour vendre mes productions comme de la viande. J'ai donc décidé de reprendre mes études à 27 ans pour devenir IDE = Infirmière Diplômée d'Etat. Ca n'a pas été simple de revenir sur les bancs de l'école mais je me suis accrochée et j'ai obtenu le droit d'exercer le plus chouette métier que l'on puisse faire : aider des gens. 

J'ai donc un bac + 8, mais en vrai, j'ai un niveau license, j'aurais pu faire médecin mais finir mes études à 40 ans ça aurait été un peu puéril de ma part ! Je ne lache pas trop trop mes crayons puisque je dois parfois utiliser mes compétences d'illustratrice pour aider des personnes qui ne savent pas lire ni écrire.

Vous voyez mieux le rapport ?

Commençons par une petite douceur...

Et hop un peu de musique pour adoucir les moeurs... hum...

Qu'est-ce que ma boîte à sucre ?

Une boîte à sucre c'est une toute couillonne boîte dans laquelle on y met à fortiori du sucre en morceau...


Alors pourquoi Ma Boîte à Sucre ?

Dans ma famille les boîtes à sucre sont avant tout des boîtes dans lesquelles on range un fourbi dont on ne veut pas se séparer, qui pourraient éventuellement servir plus tard... Donc ni plus ni moins, des objets de rangements qui vont finir par rouiller ou prendre de la valeur, qui contiendront des souvenirs, des trucs complètement inutiles mais qui font parfois apparaître des petites larmes nostalgiques aux coins des yeux. 

Ma boîte à sucre contiendra tout ce que je suis et ce que j'aime.

Ce titre de blog est aussi une sorte d'hommage à Marcel Duchamps et son oeuvre "Pourquoi ne pas éternuer ? "