Alors, Géricault, c'est un peintre, étonnant non ? Un peintre romantique plus exactement !
Alors vous allez me dire le "radeau de la méduse" c'est pas ce qu'il y a de plus fleur bleue...
Donc
je vais vous faire un tit topo sur le romantisme (mouvement artistique
du XIXème) parce que j'aime bien cette période, d'une part et parce
qu'elle est blindée de bons trucs littéraires et musicaux (Baudelaire,
Shubert...)
Le romantisme késako ? Ben c'est la technique au
service de l'humanitaire et de l'humanisme en quelque sorte : c'est
l'expression de l'émotion avec les trucs appris et/ou repris à l'école
d'art.
Donc à partir de là, le monsieur Géricault, il voulait un
peu montrer que c'est chiant de peindre pour le bon plaisir de ceux qui
commandent alors il s'est dit un jour en lisant un canard :
"Mais boudiou !!! C'est trop fort ça : des rescapés d'un naufrage qui poussent un gueulante... Je vais en faire une peinture, tiens ! Pi comme ça, les gens ils comprendront qu'ils ont du en chier les marins ! "
Ni une ni deux, le peintre s'affaire à la dure tache d'illustrer ce fait-divers, c'est l'oeuvre de sa vie !
Et il nous a pondu ça :
Alors maintenant on va essayer de comprendre comment il a bossé sans avoir de photos et sans y être :
Avant
de faire quoi que ce soit, le mec s'est carrément demandé comment il
allait faire pour que le drame fasse "vrai" ; et comme il est issu d'une
école classique, il a commencé à cogiter mathématiquement. Ça a du
donné un truc comme ça :
"Bon... d'abord faut que je raconte d'un coté le pessimisme et pi de l'autre l'optimisme, pi ça fera une jolie complémentarité, faut qu'il y ait des marins qui soient à moitié crevés (j'irais faire un tour aux morgues pour chopper le bon vert cadavérique et pour le coté affamé), faut qu'il y en aient à poil parce qu'il auront vécu un cataclysme... quand même... pi après on va mettre des mecs qui secouent leurs fringues parce que faut quand même des survivants sinon, ça fait pas réalissse...JE LA TIENS CETTE CROUTE !!! Wouhouuuuuuuuuu ! "
Voilà quelques schémas explicatifs pour vous faire comprendre l'idée et les techniques de composition de l'oeuvre :
Après
y'a les lignes directrices, je m'explique : dans les oeuvres de ce type
(dites école classique), les codes de compositions sont basés sur le nombre d'or et sur des modes de lectures occidentales.
Nous lisons de gauche à droite et nous nous orientons de cette façon.
Les
meilleures illustrations de mes propos sont les expressions suivantes :
"y'a des hauts et des bas" , les hauts sont les choses positives et les
bas les choses négatives. Pareil pour l'expression : " t'as 2 mains
gauches..." ; ce qui est à gauche est moins bien que ce qui est à droite
dans notre culture judéo-chrétienne (c'est pas moi qui le pense, c'est
dans les moeurs depuis des siècles...)
Donc voilà les explications du truc avec des images :
Ce sont les lignes directrices "positives"
La les lignes directrices "négatives"...
Donc
voilà comment une croûte atterrit dans un musée ( le Louvre) et le
boulot de malade que ça représente... Je ne vous ai donné qu'un petit
aperçu de ce qui se tramait derrière. J'espère que ça vous a pas trop
ennuyer...
PS : J'oubliais : quand vous allez au louvre
essayer regarder où les regards des personnages peints se portent pour
essayer de comprendre le sens de la composition et donc de l'oeuvre, car
tout le monde sait que "le regard est le miroir de l'âme", donc
souvent de l'oeuvre dans la figuration (portraits ou peinture avec des
bonshommes dedans)...
Autre petit conseil : une peinture se regarde
d'assez loin dans un premier temps après on peut se rapprocher pour
apprécier la touche, il est même parfois nécessaire de s'asseoir pour
apprécier !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire